Vous avez insisté sur le fait qu’un garrot avait été posé sur l’hémorragie des postes de l’État, monsieur le ministre, et indiqué que nous avions entrepris la reconquête d’un certain nombre de domaines. Tel n’est pas le cas de l’IGN, qui, comme ma collègue Marie-Claude Varaillas vient de l’indiquer, enregistre un déficit de vingt-cinq postes.
Nous comprenons d’autant moins cette suppression, monsieur le ministre, qu’en sus de son travail général cartographique et topographique, l’IGN mène un suivi de l’évolution des massifs forestiers au-delà du périmètre de notre pays, par exemple dans le bassin du Congo ou en Amazonie, ce qui suppose aujourd’hui le déploiement de moyens satellitaires. Grâce à l’IGN, la France est en pointe sur ces sujets, qui emportent des conséquences au titre des grands dispositifs en discussion actuellement – COP28, programme de réduction des émissions provenant de la déforestation et de la dégradation des forêts (Redd+).
Il est à ce titre incompréhensible que l’IGN ne bénéficie pas du même traitement que les autres organismes de l’État. Par ces suppressions de poste, vous paraissez ignorer la petite feuille verte que l’on retrouve dans le logo de l’IGN, monsieur le ministre.