Le 21 juillet 2022, le Président de la République annonçait la création d’une nouvelle brigade loup au sein de l’Office français de la biodiversité, sur le modèle de la brigade alpine de Gap, mais pour couvrir le Massif central et les Pyrénées. L’été dernier, cette nouvelle brigade s’est déployée sur quatre sites opérationnels dans le sud-ouest du territoire.
La brigade loup des Alpes a prouvé toute son efficacité depuis sa création, il y a huit ans, à la fois pour protéger les éleveurs, pour constater les attaques et favoriser le déploiement des indemnisations, pour prélever efficacement un prédateur quand cela est pertinent, pour ne pas le faire quand cela désorganiserait la meute et aggraverait la situation, et pour améliorer la connaissance du prédateur, qui est essentielle pour construire l’incontournable promiscuité entre l’homme et le loup.
Par cet amendement, je propose d’ouvrir les crédits nécessaires pour créer deux brigades supplémentaires : l’une dans l’ouest du pays, afin que les Pyrénées et le Massif central aient chacun leur brigade ; l’autre dans le massif alpin en appui à celle de Gap.
Il s’agit d’abonder le budget de l’OFB de 1, 7 million d’euros pour permettre l’embauche d’une trentaine de louvetiers, à répartir dans les deux brigades supplémentaires.
Mme la rapporteure a indiqué qu’il n’y avait pas de demande particulière sur le sujet, ce qui m’étonne quelque peu. En effet, dans les territoires où le loup est présent, sa cohabitation avec le pastoralisme est particulièrement complexe. Dans ce contexte, les interventions de proximité des brigades loup sont appréciées des éleveurs.
Il me semble que le Président de la République avait défendu cette position, en particulier pour les Pyrénées. Nous avons tout intérêt à ce que des brigades de proximité puissent intervenir en lien avec les éleveurs des massifs, car les approches peuvent être très différentes en fonction des secteurs.