Non, l’épidémie de sida n’est pas finie ! En 2022, selon les derniers chiffres de Santé publique France, 43 % des infections au VIH ont été découvertes à un stade tardif et ce chiffre ne baisse pas.
Il est nécessaire de rappeler que le dépistage au stade tardif constitue une perte de chance en matière de prise en charge individuelle et un risque accru de transmission du VIH aux partenaires avant la mise sous traitement antirétroviral.
Plus de quarante ans après la découverte du virus, atteindre zéro contamination au VIH à l’horizon 2030 n’est pas une utopie. C’est bel et bien un objectif de santé publique et tout doit être mis en œuvre pour l’atteindre. Plus de 1 300 personnes meurent encore chaque année en France des suites du sida.
Nous proposons d’abonder le fonds destiné à la prévention de la transmission du VIH/sida. Tous les outils nécessaires pour mettre fin à l’épidémie d’ici à 2030 sont là : la prophylaxie pré-exposition (PrEP), le treatment as prevention (TasP), les préservatifs internes et externes, le dépistage, le traitement post-exposition (TPE), les centres de santé communautaires. Des campagnes de grande ampleur doivent être déployées pour assurer leur promotion.
Nous avons également besoin de campagnes sur les avancées scientifiques, notamment sur les traitements existants. Oui, on vit très bien sous traitement ; non, on ne transmet pas le VIH, lorsque l’on est sous traitement.
Il faut réussir à briser cette peur du dépistage, qui est un obstacle pour mettre fin à cette épidémie.