Dans la lignée de l'amendement défendu mardi dernier lors de l'examen de la mission « Travail et emploi », il sera ici question des contrats parcours emploi compétences (PEC) à La Réunion.
Je rappelle que l'île représente à elle seule un quart des contrats PEC du pays et que le taux de chômage y dépasse 18 %, les jeunes étant deux fois et demie plus touchés que dans l'Hexagone.
Ce dispositif représente une solution pour l'emploi indispensable à des territoires éloignés comme La Réunion, qui compte environ 12 000 PEC, dont les trois quarts sont conclus dans le secteur non marchand pour faire fonctionner les écoles et les cantines scolaires.
Nous demandons d'abonder les crédits en faveur de l'insertion professionnelle outre-mer en vue de favoriser les PEC. Mardi, le rapporteur spécial a répondu que la baisse du nombre de ces contrats concerne principalement le secteur marchand et que leur taux de prise en charge par l'État dans les territoires ultramarins est 10 % plus élevé qu'en métropole. Toutefois, ces propos ne constituent en rien une réponse.
Le nombre de contrats PEC dans le secteur marchand baisse, parce que les entreprises ne s'en saisissent pas.
Pour ce qui concerne le secteur non marchand, nous voulons intensifier le recours aux PEC précisément parce que nous ne nous satisfaisons pas du statu quo.
Il me semble qu'une plus grande prise en charge de ces contrats par l'État dans les outre-mer est un peu la moindre des choses eu égard aux chiffres du chômage dans ces territoires. Ce n'est pas un cadeau que vous nous feriez, monsieur le ministre, loin de là !
En somme, le dispositif PEC est à la fois un levier d'insertion professionnelle pour les personnes éloignées de l'emploi et, de fait, un élément indispensable au bon fonctionnement des collectivités.