Pour ce qui concerne l'amendement n° II-393, je considère qu'il convient de mesurer la satisfaction, et donc la finalité des dispositifs d'action sociale, plutôt que le coût moyen de gestion.
Ces indicateurs avaient effectivement une pertinence à une époque où l'on souhaitait optimiser, année après année, le coût de gestion. Pour ce qui est des places de crèche, on a atteint un coût plancher, et il aurait donc été moins pertinent de les suivre.
Sur cet amendement, je m'en remettrai donc à la sagesse du Sénat : la représentation nationale doit choisir de façon souveraine les indicateurs qu'elle souhaite retenir.
Sur l'amendement n° II-394, relatif au suivi de l'attractivité des fiches de poste, l'avis est plutôt défavorable, car il faut garantir une certaine effectivité. Or, je le dis en toute transparence, je ne suis pas certain que l'on soit capable d'assurer la traçabilité jusqu'à la candidature pour chacune des fiches de poste.
Le site internet Choisir le service public, que nous avons relancé en mai dernier, fait montre d'une grande attractivité, avec plus de 3 millions de visites et plus de 500 000 candidatures déposées. Je profite de cette occasion pour dire que le déficit d'attractivité de la fonction publique n'est pas une fatalité.
On est capable de suivre, d'un point de vue informatique, le nombre de marques d'intérêt et de consultations attachées à chacune des fiches. Ensuite, lorsque l'on va au terme de la procédure en répondant à une offre, on constate que différentes voies sont possibles pour postuler : en passant par le site Choisir le service public ; directement auprès des collectivités territoriales ; par courrier. Il serait donc difficile d'indiquer, pour chacune des fiches, le nombre réel de candidatures ; cela supposerait de recroiser les canaux, qu'il s'agisse de courriers ou de candidatures numériques.
L'indicateur que vous proposez risque de ne pas être d'une parfaite effectivité, et nous ne serions pas prêts à le mettre en place.
L'avis est donc défavorable.