Intervention de Mathilde OLLIVIER

Réunion du 8 décembre 2023 à 9h30
Loi de finances pour 2024 — État b

Photo de Mathilde OLLIVIERMathilde OLLIVIER :

L'avortement est interdit dans pas moins de vingt-trois pays ; et, dans de nombreux autres États, l'accès à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) est fortement limité.

Ainsi, à Malte, l'IVG n'est légale qu'en cas de danger pour la santé de la mère, et ce depuis l'été dernier seulement. Auparavant, l'avortement y était complètement interdit. Ailleurs, comme aux États-Unis, l'accès à l'IVG devient toujours plus compliqué. L'Argentine semble engagée sur cette voie.

L'accès à l'IVG peut également se révéler difficile dans les pays où il est garanti de jure. Je pense notamment à l'Italie, où un grand nombre de professionnels de santé refusent encore et toujours de pratiquer l'interruption volontaire de grossesse, laissant des milliers de femmes dans une profonde détresse.

Alors qu'en moyenne une personne menstruée sur trois a recours à l'IVG au cours de sa vie, l'État doit garantir l'accès à l'avortement, non seulement en France, mais aussi à l'étranger.

Nous ne parlerons pas aujourd'hui de la constitutionnalisation de ce droit ; en revanche, c'est le moment de garantir l'accès à l'IVG à nos compatriotes établis hors de France.

L'exercice de ce droit peut être difficile, voire impossible : il faut donc que l'État prenne en charge le rapatriement pour une IVG. À ce titre, nous demandons une enveloppe de 500 000 euros.

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