Intervention de Michel Canevet

Réunion du 8 décembre 2023 à 16h00
Loi de finances pour 2024 — État b

Photo de Michel CanevetMichel Canevet :

Comme cela a été indiqué, la commission des finances vous propose, mes chers collègues, de réduire les crédits de la présente mission de 200 millions d'euros, et ce pour plusieurs raisons.

Nous sommes tout d'abord partisans de l'orthodoxie budgétaire, qui suppose d'inscrire dans la loi ce que nous sommes capables de dépenser.

L'an passé, nous avions déjà proposé un amendement visant à réduire les crédits de 300 millions d'euros. Or qu'avons-nous constaté lors de l'examen du projet de loi de finances de fin de gestion ? Que quelque 290 millions d'euros de crédits alloués à l'aide publique au développement y étaient annulés. Autrement dit, la commission des finances avait raison l'année dernière.

Je rappelle ensuite que l'aide publique au développement que la France mène directement n'est pas la seule à laquelle nous participons. Nous participons également à l'abondement de fonds multilatéraux à raison de montants tout à fait significatifs cette année. Et l'Union européenne dispose quant à elle d'un nouvel outil d'intervention : le Neighbourhood, Development and International Cooperation Instrument (NDICI).

La France n'est donc pas toute seule pour faire face à la misère du monde. Elle n'a pas vocation à intervenir sur l'ensemble de la planète, mais doit participer à la mesure de ses moyens.

Je souhaite enfin attirer votre attention sur la situation financière de notre pays, mes chers collègues. Nous devons faire des économies et cesser de dépenser au-delà de nos ressources, car ce n'est tout simplement pas possible.

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