La loi de programmation du 4 août 2021 prévoyait la progression des montants de l'aide publique au développement alloués à des projets mis en œuvre par des organisations de la société civile françaises et issues des pays partenaires, afin de tendre vers la moyenne des pays de l'OCDE et en vue d'atteindre en 2022 le double du montant constaté en 2017.
En 2017, la part de l'aide publique au développement attribuée aux ONG était de 5, 1 %. Or, en 2023, cette part n'a atteint que 7, 9 %, loin de l'objectif fixé et bien en deçà de la moyenne des pays de l'OCDE, qui est d'environ 15 %.
Pourtant, les organisations de la société civile (OSC) sont au plus proche des besoins des communautés et permettent de localiser l'aide. Loin des grands plans nationaux, souvent peu ciblés, les ONG qui agissent sur le terrain investissent les financements dans des projets adaptés aux besoins et aux pratiques locales. Elles agissent dans de nombreux secteurs clés qui, pour certains, se heurtent à de fortes crises, comme la santé, l'eau, l'environnement, les infrastructures, l'état de droit et la démocratie. Elles permettent un investissement concret pour l'avenir de la planète et de toutes les populations qu'elles abritent.
Les organisations de la société civile représentent donc un outil incontournable si l'on veut financer des aides au développement efficaces, donc pertinentes.
Cet amendement a été travaillé avec l'association Coordination SUD qui regroupe de nombreuses ONG actives en matière d'aide publique au développement. Il a pour objet d'abonder les financements qui transitent par les organisations de la société civile, en allouant 20 millions d'euros supplémentaires à l'AFD pour atteindre un total de 190 millions d'euros.