Je me permets d'intervenir, car M. Buis a fait référence à mon territoire de La Réunion dans sa défense de l'amendement n° II-258 rectifié. Je me dois d'expliquer combien il est important que nous disposions de fonds pour lutter contre la prolifération de ces animaux.
Vous connaissez la situation de La Réunion, la vie chère qui y sévit : quand on n'a pas les moyens de nourrir sa famille, c'est encore plus difficile de nourrir ses animaux ! Ceux d'entre eux qui sont abandonnés, notamment les chats, montent dans les montagnes et s'y installent, ce qui fait peser une grave menace sur nos espèces endémiques, en particulier les oiseaux forestiers, qui sont en voie d'extinction parce que les chats harets attaquent leurs nids, leurs œufs, leurs couvées. Les moyens de l'ONF et du Parc national de La Réunion sont insuffisants pour lutter contre cette prolifération.
Alors, quand on se montre défavorable à un tel amendement, pardonnez-moi, mais cela a des conséquences : nous n'aurons plus de pétrels de Barau, de pétrels noirs de Bourbon ni de tuit-tuits dans nos forêts. L'outre-mer, je le rappelle, c'est 80 % de notre biodiversité. Et l'on est défavorable à un tel amendement !