Je suis désolé, monsieur le ministre, je ne fais pas la loi. Je ne suis ni député européen, ni délégué à Organisation mondiale du commerce (OMC), ni membre du Gouvernement.
Ces sujets relèvent du niveau européen. Vous le savez, vous agissez, dont acte.
Je reviens sur la question du montant. Le problème, c'est le périmètre. Le sénateur Duplomb a raison : si je propose 60 millions d'euros, c'est parce que les 20 millions d'euros ne couvrent pas l'ensemble des territoires concernés.
Il y a le mildiou, mais il y a aussi la sécheresse. Cet amendement a été déposé précisément pour aller plus loin que ce que vous proposez.
Par ailleurs, je n'ai jamais remis en question votre volontarisme ni celui du Président de la République dans le domaine de la viticulture. §
Bien au contraire, on me taxe même de « dealer » ou de « vendeur de vin », rendez-vous compte ! Je suis donc à l'aise sur ce plan.
En revanche, il faut que vous ayez bien conscience – vous l'avez vu sur place en rencontrant l'ensemble des acteurs – que la crise est très profonde.
L'enchaînement des événements depuis la mise en place de la taxe Trump fait que des territoires entiers sont en train de disparaître. On ne remplace pas une culture qui date de l'Antiquité du jour au lendemain, en claquant des doigts.
Je le redis : la situation est grave. C'est la raison pour laquelle je vous demande très sincèrement de voter cet amendement, afin de régler l'urgence et de travailler en profondeur sur la question de l'eau, de l'adaptation, voire de la diversification dans les zones qui sont en difficulté, en particulier sur le pourtour méditerranéen.