Cette semaine, Jean-Luc Ruelle, le sénateur représentant les Français de Côte d'Ivoire, a rencontré le directeur général de la MLF, ainsi que son équipe. La discussion a porté sur la situation financière catastrophique de la MLF, qui se trouvera en état de cessation de paiement au mois d'avril prochain si elle ne reçoit pas d'aide d'ici là.
Cette situation résulte à la fois de l'accord-cadre avec l'AEFE, en vigueur jusqu'en 2026, qui est devenu mal calibré et qui ne correspond plus au contexte économique inflationniste, de la mauvaise gestion de la MLF et de l'obligation faite à cette dernière de verser à l'AEFE, sur son budget, les contributions de ses établissements partenaires, car plus aucun ne verse sa participation.
En effet, comme le nombre d'élèves inscrits diminue, les recettes des établissements baissent. Ceux-ci ont donc des difficultés pour payer les professeurs, et l'offre éducative devient beaucoup moins intéressante et attractive. C'est un véritable cercle vicieux !
Je voterai l'amendement de mes collègues, même si c'est à contrecœur. Il vise à répondre à un appel au secours. Mais nous ne savons pas si cet engagement financier supplémentaire, auquel nous sommes contraints de consentir pour sauver ce réseau, est suffisant et seulement ponctuel.
En tout cas, il doit impérativement s'accompagner, madame la ministre, d'une révision, avant son terme, de l'accord-cadre avec l'AEFE, d'un audit de l'association et de la communication d'un plan de redressement comportant des projections financières à court et moyen terme. Ces éléments sont nécessaires pour nous permettre d'apprécier si le modèle de la MLF est toujours pertinent.