Le portefeuille « Sport, jeunesse et vie associative » est certes considérable, mais il n'est pas à la hauteur. Il ne traduit pas la mise en œuvre d'une vaste stratégie globale en faveur du sport et de la jeunesse. Nous ne pouvons que le regretter, en cette année historique.
Nous avons salué l'initiative du service national universel (SNU), destiné à transmettre les valeurs républicaines. Chaque année, depuis sa création, nous constatons pourtant avec regret que le nombre de participants au SNU est en baisse. Les premiers bilans laissent encore apparaître des difficultés en matière d'hébergement, de transport et d'encadrement. L'accueil de jeunes dans une autre région que leur région d'origine occasionne des frais supplémentaires, parfois considérables dans certains territoires.
De même, la formation des encadrants est largement insuffisante. Il y va pourtant de la sécurité de nos enfants.
Les mesures destinées à décliner l'héritage des jeux Olympiques et Paralympiques dans nos territoires ne semblent pas réellement abouties. Cela interroge notre capacité à bâtir cette nation sportive que nous appelons tous de nos vœux.
Nous avons d'ailleurs appris en commission que le sport ne représentait que 0, 2 % des dépenses totales de l'État. Le programme 219 « Sport » s'élève seulement à 760 millions d'euros en autorisations d'engagement. C'est incompréhensible au regard des ambitions affichées et des enjeux. Nous devons aller beaucoup plus loin.
Je m'alarme également de la perte de vitesse de la vie associative. Nos associations et nos bénévoles sont des vecteurs de cohésion nationale. Or nous constatons la disparition de clubs sportifs dans les territoires, notamment ruraux. Nous assistons à une crise du bénévolat, exacerbée par les périodes de confinement liées au covid-19. Nous devons assurer de notre reconnaissance celles et ceux qui donnent de leur temps et de leur énergie pour les autres et valoriser leur engagement.
Enfin, nous invitons les pouvoirs publics à miser davantage sur le sport-santé, une formidable manière de prévenir la perte d'autonomie, de se maintenir en bonne santé et de lier entre eux les habitants d'un même territoire.
Le groupe Les Indépendants salue le dépassement de l'objectif de 500 maisons sport-santé qui avait été annoncé. Il en existe aujourd'hui 573 en France. Nous invitons à poursuivre les efforts dans ce sens.
Nous suivons avec attention les débats. Nous connaissons votre engagement, madame la ministre, mais nous encourageons cependant le Gouvernement à aller beaucoup plus loin, en menant une vaste politique en faveur de nos jeunes et du sport, en soutenant les associations qui participent à la cohésion et à l'animation de la vie locale et, surtout, en y mettant les moyens suffisants.