Cet amendement est l'occasion pour nous de rappeler une nouvelle fois notre opposition à un dispositif qui se révèle un échec : le service national universel (SNU).
Je n'ai pas le temps, dans le temps qui m'est imparti, d'évoquer l'ensemble des difficultés que pose ce dispositif et des dysfonctionnements observés.
Je fais simplement observer que, si les jeunes ont manifesté de l'intérêt pour cette forme d'engagement cet été, le Gouvernement n'a pas atteint les objectifs qu'il s'était fixés pour l'année entière, à savoir l'inscription de 64 000 jeunes.
On dépense ainsi 160 millions d'euros pour un dispositif dont personne ne parvient à démontrer la pertinence. À l'inverse, aucune augmentation des crédits des associations d'éducation populaire et de jeunesse n'est prévue dans le projet de loi de finances pour 2024. Le Gouvernement fait de la jeunesse une priorité, mais que fait-il pour elle dans le contexte social exceptionnel que nous connaissons ?
Alors que le monde de l'éducation populaire est en difficulté, il est nécessaire d'apporter un soutien aux associations. Nous savons l'importance de ces structures en termes de pédagogie et d'accompagnement des jeunes de tous horizons. L'éducation populaire cible l'accès à l'autonomie, développe la citoyenneté et repose sur un enseignement par les pairs.
Nous devons retrouver le chemin de la confiance avec les jeunes et, surtout, avec les associations sur le terrain. Nous proposons donc d'allouer aux associations d'éducation populaire les crédits alloués au SNU ces deux dernières années, soit 50 millions d'euros.