Madame la sénatrice, je souhaite évidemment comme vous que les enfants de CM1 et de CM2 aient tous le meilleur accès à la culture ; mais la société pass Culture, qui vient de connaître un développement très rapide, a besoin pour l’instant de stabiliser son assise.
Le pass Culture a été étendu aux élèves de sixième et de cinquième en septembre dernier, après avoir été élargi, pour sa part collective, aux élèves de quatrième, troisième, seconde, première et terminale. Une telle extension est déjà très exigeante pour cette société, qu’il s’agisse des moyens humains ou technologiques.
La qualité du suivi suppose la vérification des offres mises en ligne par les acteurs culturels. Ce que nous voulons, c’est bien assurer la création de véritables parcours. Sinon, le pass Culture ne sera qu’une plateforme d’achat ou de réservation. Or nous avons l’ambition d’en faire un véritable outil d’engagement, d’implication et de participation, proposant des actions dans la durée.
En zone rurale, nous sommes en train d’expérimenter des transports groupés pour faciliter l’accès à des lieux culturels plus éloignés. En parallèle, l’expérimentation engagée à Marseille se poursuit.
L’année 2024 va permettre de tester de nouveaux développements du pass Culture. Nous pourrons sans doute en discuter lors de l’examen du prochain budget. Mais, pour l’heure, nous devons avant tout consolider les évolutions très rapides des deux dernières années.
Avant d’atteindre 18 ans et de bénéficier directement du pass Culture, les jeunes suivent une forme de « conduite accompagnée », qui commence maintenant encore plus tôt, dès le collège.
Le pass Culture doit encore gagner en qualité et en éditorialisation. Concentrons-nous sur cet objectif pour 2024.