Au travers de cet amendement, monsieur le garde des sceaux, mes chers collègues, nous tenons à appeler votre attention sur le manque d'effectifs d'accompagnement au sein de la protection judiciaire de la jeunesse, la fameuse PJJ.
Toujours mobilisés, les agents nous alertent sur leurs conditions de travail, le manque criant de moyens et les conséquences que cela entraîne sur la qualité de la prise en charge des jeunes et des familles. Ils ne demandent qu'à disposer de moyens nécessaires à leur mission de protection de la jeunesse.
Cela passe d'abord par le renouvellement des contrats qui arrivent bientôt à échéance et par de nouveaux recrutements, de psychologues notamment. L'incarcération des mineurs et en particulier la moindre proportion de mineurs placés en détention provisoire, en réduction respectivement de 14 % et de 16 points en deux ans, suit une tendance à la baisse, que nous saluons. Il nous faut cependant accompagner une telle évolution des moyens humains à la hauteur, afin de répondre à la perte de sens et à la véritable souffrance au travail que subissent les personnels de la PJJ.
Bien qu'adressés par un juge à la suite de délits commis, ces mineurs restent des mineurs. La justice doit les protéger et les aider à se réinsérer pour empêcher, évidemment, toute récidive. Cela demande du temps, des moyens. C'est un véritable travail de professionnel.
Le présent projet de loi de finances prévoit le recrutement, en 2024, de 58 nouveaux psychologues, mais, monsieur le garde des sceaux, combien vont quitter les services ? Car il s'agit, non pas malheureusement de créations nettes de postes, mais des nouvelles entrées prévues. C'est insuffisant et nous demandons, en conséquence, une accélération considérable des recrutements pour répondre tout simplement aux besoins.