Intervention de Sébastien Lecornu

Réunion du 11 décembre 2023 à 17h00
Loi de finances pour 2024 — État b

Sébastien Lecornu, ministre :

Soyez cohérents !

Je résume. Il y a un démonstrateur et des aspects modulaires que nous pouvons librement choisir. Si les Allemands prévoient un module particulier sur l'avion qu'ils mettront en production, je ne vois pas où est le problème.

Il ne faut pas entretenir la confusion chez nos concitoyens. Jusqu'à preuve du contraire, il n'y a pas d'itarisation du projet ni de freins à la souveraineté, y compris pour l'exportation. C'est l'objet de l'accord de 2019.

Dites-moi, monsieur Durox, ce qui serait de nature à faire obstacle à notre souveraineté. Certainement pas l'accord de production ou l'accord de répartition, puisque l'on n'en est pas encore là. N'essayez pas de créer des dissensions sur ce sujet, alors que le France est chef de file, avec Dassault en figure de proue industrielle, et que nous attendons des économies de ce partenariat.

Si vous persistez dans cette opposition, c'est par pure idéologie, comme j'ai malheureusement pu le ressentir lors des discussions à l'Assemblée nationale sur le Scaf et le MGCS. Le groupe RN voulait même enlever l'Allemagne de la liste des partenariats stratégiques que la République française entretenait. C'est assez révélateur de votre approche en matière de coopération européenne.

En tant que néo-gaulliste, je n'ai pas de leçons de souveraineté à recevoir et je ne cautionnerai jamais un programme qui contreviendrait à mes principes. Pas de contrevérité ni de désinformation : le programme, tel qu'il est validé par les lois de finances successives et par la LPM, n'est pas contraire aux intérêts souverains de la République française.

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