Or vous nous avez indiqué que les moyens humains de l’ONF n’augmenteraient pas. Nous parlons seulement d’une stabilisation des emplois. C’est oublier que nous sommes passés de 15 000 agents en 1985 à 8 140 dans le PLF pour 2024, alors que leurs missions se diversifient.
Monsieur le ministre, vous vous réjouissez que les effectifs ne diminuent pas cette année, mais, en réalité, il faudrait les augmenter. Cela permettrait de redonner du souffle à une institution qui gère aujourd’hui 17 millions d’hectares de forêts publiques, 30 % de la surface nationale forestière et qui assure 40 % de l’approvisionnement de la filière bois.
En dépit de son importance stratégique, l’ONF est la cible d’une politique d’affaiblissement continu. Si l’adoption du nouveau contrat État-ONF, qui prévoyait la suppression de 500 postes d’ici 2025, a été suspendue, l’organisme demeure exsangue. Les équipes sont épuisées, ce dont plusieurs années de réduction de ses effectifs et de ses moyens sont la cause.