Ma question s’adresse à M. le ministre de l’intérieur et des outre-mer.
Monsieur le ministre, alors qu’elle figure toujours sur la liste des pays les moins avancés de l’OCDE, la collectivité française de Wallis-et-Futuna ne bénéficie pas de l’aide publique au développement.
Notre éloignement entraîne une cherté excessive de la vie et l’accumulation des monopoles provoque tensions et crises sociales. En témoigne le récent blocage de la banque de Wallis-et-Futuna (BWF) – la seule de nos îles.
J’ai entendu le Gouvernement rappeler la responsabilité de la collectivité en matière sociale, en préconisant la mise en œuvre d’une fiscalité directe pour financer les mesures qui s’imposent ; mais il faut garder à l’esprit les réalités de notre territoire.
Sur une population de 12 000 habitants, seules 2 300 personnes sont salariées, fonctionnaires d’État compris ; le reste de la population survit péniblement. L’allocation chômage n’existe pas, et le seuil de pauvreté s’élève à 522 euros mensuels. Le contrat social n’aide que les personnes âgées, handicapées ou percevant un revenu inférieur au Smic, lequel s’établit à 784 euros.
Aussi, depuis le début de cette année, je propose de créer le revenu de solidarité active (RSA) à Wallis-et-Futuna. J’ai présenté, à cette fin, un amendement au projet de loi de finances : il a été adopté à l’unanimité, et j’en remercie chaleureusement mes collègues.
Nous ne sommes pas non plus éligibles au pacte des solidarités. Pour lutter contre la pauvreté, j’en appelle donc à la solidarité nationale : je sollicite 5 millions d’euros supplémentaires en faveur de notre contrat social, pour financer le RSA.
Monsieur le ministre, comment le Gouvernement compte-t-il répondre à cette demande, qui me semble parfaitement légitime ?