Ma question s’adresse à M. le ministre de l’économie.
Monsieur le ministre, les Verts de Saint-Étienne ont fait la fierté de toute la France dans les années 1970 ; et, si cette couleur a été choisie, c’est parce que c’était celle des magasins de la société Casino, créée par Geoffroy Guichard en 1898.
Aujourd’hui, le « peuple vert » s’inquiète de l’avenir du groupe Casino. L’entreprise est historiquement ligérienne et son siège social a toujours été situé à Saint-Étienne. Sa marque, qui remonte à 1901, fut en outre, dans notre pays, la première marque de distributeur ; elle appartient au patrimoine français.
Depuis quelques semaines, la situation financière du groupe est devenue particulièrement préoccupante pour tous les employés. En attendant l’arrivée de nouveaux actionnaires en janvier prochain, la vente des hypermarchés et supermarchés est en discussion.
Dans mon département, le malaise est palpable. Les personnels des magasins qui seraient cédés, ainsi que les salariés de la logistique, craignent d’être les perdants de cette restructuration. De plus, l’opération risque d’entraîner des suppressions de postes au siège social stéphanois, qui emploie 1 800 salariés.
Ces craintes sont largement partagées. L’ensemble du groupe ne risque-t-il pas d’être fragilisé par la cession d’une grande part de ses magasins et entrepôts ? Le siège social pourra-t-il bien être maintenu à Saint-Étienne ? Est-il indispensable d’envisager un découpage d’une telle ampleur ?
Sur les 22 000 salariés que l’enseigne Casino dénombre en France, 6 000 emplois directs pourraient être menacés.
Monsieur le ministre, j’attire votre attention sur le risque majeur que représente l’effondrement de ce groupe historique et emblématique. Une telle chute serait un coup dur, non seulement pour notre département, mais aussi pour notre pays.
Tous les Ligériens voient d’un œil bienveillant l’arrivée du groupe Kretinsky, qui œuvre à la reprise de Casino. Mais que peut faire le Gouvernement pour l’assister au mieux et sauver cette entreprise ? Avez-vous abordé, avec le repreneur, l’avenir du siège social de Saint-Étienne ? Et comment comptez-vous l’accompagner, afin que le maximum d’emplois soit préservé ?