Madame la ministre, ma question se situe dans le prolongement de la précédente. Tout d'abord, j'émettrais des réserves sur la position de l'Union européenne dans le conflit du Proche-Orient. Une position convergente ne constitue pas une position commune, comme en témoigne le vote de la résolution du 27 octobre dernier aux Nations-Unies. En appui à mon propos, je citerai M. Josep Borrell, haut représentant de l'Union européenne, qui reconnaissait que pour avoir une politique étrangère commune, il fallait avoir une vision du monde commune. Or selon lui, nous ne l'avons pas. Le Moyen-Orient illustre nos divisions.
L'un des enjeux que nous défendons, me semble-t-il, collectivement en France consiste à affirmer nos positions dans ce conflit au Proche-Orient, tout en évitant que ce dernier ne soit importé en France et en Europe. Malheureusement, nous avons connu, dans ma région à Arras, l'assassinat épouvantable de M. Dominique Bernard ainsi que d'autres drames, notamment à Bruxelles, qui démontrent que la complexité de ce défi.
Ma question est la suivante : que pensez-vous de la manière dont l'Europe juge la recrudescence des actes antisémites, forme d'importation du conflit actuel, dans notre pays, comme en Allemagne, et dans le monde entier ?