Merci, Monsieur Cazala, pour votre exposé et vos précisions. Pour compléter les propos de ma collègue, quelle est votre position sur la méthode d'analyse de la soutenabilité de la dette que certains qualifient de boîte noire ?
S'agissant de la première partie de vos propos consacrée aux erreurs, la Cour des comptes française a souligné dans son récent rapport sur l'impact du budget européen un retard français de 10 % par rapport aux autres pays de la consommation des fonds de cohésion, qui intègrent les crédits React-EU (Recovery assistance for cohesion and the territories of Europe). Je relève ce paradoxe en rappelant que nos communes nous expliquent sur le terrain qu'elles renoncent à demander des fonds européens car la tâche est trop complexe pour eux. Je me demande au final si cette complexité excessive n'est pas à la fois une barrière à l'accès aux aides et un facteur qui génère un taux d'erreur croissant. Que propose la Cour des comptes européenne sur ce sujet ?
Par ailleurs, la Cour s'inquiète également de deux indicateurs en hausse : il s'agit, d'une part, de la hausse des taux d'intérêt qui aggrave la charge des emprunts - la France étant particulièrement concernée par ce phénomène - et, d'autre part, de l'inflation élevée qui risque de faire fondre le pouvoir d'achat du budget de l'Union. Quel sont les suggestions de la Cour des comptes européenne pour atténuer ces risques ?