La suppression de la réserve parlementaire est très préjudiciable, notamment aux zones rurales, pour deux raisons principales.
Premièrement, cette aide, souple et rapide, était très adaptée aux petits projets des communes mais aussi, à la marge, à certaines réalisations plus importantes. Ces crédits étaient totalement transparents et permettaient aux parlementaires de découvrir les chantiers, de se rendre dans les conseils municipaux, d'être au plus près des élus locaux et des maires et ainsi de s'intégrer de façon efficace dans les territoires.
De même, la réserve parlementaire offrait la possibilité aux parlementaires d'assister aux réunions des associations pour apprécier leurs projets et leur développement. Actuellement, nous apprenons le montant affecté aux associations le jour de la réunion et nous n'avons pas le droit de l'évoquer avant que celle-ci soit transmise à la région. C'est absurde et je partage l'avis de Michel Canévet : l'administration ne devrait pas s'occuper de cela…
Deuxièmement, au quotidien, la population perçoit le rôle législatif et de contrôle du parlementaire, mais elle retient surtout son action locale pour fournir des solutions et des aides aux collectivités et aux associations. Le parlementaire n'est plus au plus près du terrain, en raison de la suppression de la réserve parlementaire, et cela peut donc décourager certains électeurs de se rendre aux urnes.
Pour ces deux raisons, je souhaite le retour d'une réserve parlementaire encadrée et transparente, qui est une nécessité pour renforcer le lien entre les parlementaires, les élus locaux et les citoyens. Cette mesure est très attendue.