Pourtant, ils apprennent bien déjà la Marseillaise à l’école dans le cadre de cours d’éducation civique dispensés par des enseignants. Et c’est bien comme cela : l’école de la République doit rester le lieu de la construction des citoyens et citoyennes. Les casernes militaires remplissent quant à elles un autre rôle.
En réalité, le SNU ne semble qu’un gadget rejeté tant par les associations de jeunesse que par l’armée, voire par les jeunes eux-mêmes et leurs parents.
Enfin, alors que les lycéens sont chaque année envahis par le stress à cause de la plateforme Parcoursup qui détermine leur accès à l’enseignement supérieur, le Gouvernement veut favoriser les jeunes qui participeront au SNU par des crédits supplémentaires. Il s’agit d’une obligation déguisée au regard de la compétition chaque année de plus en plus ardue entre les élèves pour accéder à l’enseignement supérieur. Cette mesure instituerait de fait une inégalité entre celles et ceux qui auront accepté de faire le SNU et celles et ceux qui l’auront refusé.
C’est pourquoi nous désapprouvons ce dispositif, en particulier l’augmentation de crédits alloués. Les associations, notamment celles qui œuvrent pour l’éducation populaire dont l’utilité publique n’est plus à démontrer, auraient bien besoin de ces crédits supplémentaires.