De même, comment expliquer que le taux de récidive ne prenne pas en compte la réitération, indicateur nettement plus fiable de l’échec du condamné à se réinsérer ?
Enfin, nous l’évoquons à cette tribune régulièrement : le budget de la justice souffre d’un déficit chronique d’exécution.
À quoi cela sert-il que nous autorisions des crédits élevés, s’ils ne sont pas consommés, en juridiction, au bénéfice des justiciables ou des personnels ?
À cet égard, nous sommes particulièrement inquiètes de l’incapacité tendancielle du ministère à atteindre son plafond d’emplois, eu égard aux engagements ambitieux, mais nécessaires, que le Gouvernement a pris en matière de recrutement.
Notre deuxième point de vigilance porte justement sur le recrutement, dont la qualité et la répartition feront – vous l’imaginez bien – l’objet d’un contrôle particulièrement sourcilleux de notre part.
Si, en ce qui concerne les magistrats, notre alerte porte avant tout sur la mise en service très attendue de l’outil d’évaluation de la charge de travail, nous souhaitons surtout vous alerter sur l’avenir de la profession de greffier.