Je suis d’accord avec ce qu’ont dit MM. Allizard et Perrin. Dans mon intervention à la tribune, j’ai avancé l’idée d’un projet de loi destiné à accélérer les choses.
Il y a d’abord le problème du financeur. Aujourd’hui, on pourrait imaginer que Bpifrance, via le livret d’épargne souveraineté, par exemple, propose des outils financiers. C’était plus simple à l’époque des entreprises nationalisées.
Il est vrai qu’un certain nombre de freins sont aussi administratifs. Si l’on veut vraiment produire, il y a un certain nombre de verrous à faire sauter. Avec les conflits qui se multiplient, il faut que nous ayons un régime spécial sur cette question, sinon nous serons toujours en retard.
Je me réjouis que M. le ministre ait missionné la DGA pour étudier la possibilité de création de filières souveraines. J’ai surtout entendu son engagement à faire en sorte que la LPM soit vivante. Dès lors que la DGA sera de retour, il faudra aussi des mesures permettant d’avancer, sans attendre un prochain budget. Je souhaite qu’avant l’été prochain nous puissions voter un texte permettant de lever l’ensemble des verrous, que ce soit sur les petites munitions, les obus ou autre chose. Les industriels ne peuvent plus se contenter d’attendre des commandes. Il faut qu’ils puissent anticiper. Il y a aussi des emplois à la clé, ce qui double les avantages à attendre d’une telle politique : souveraineté en matière de défense et réindustrialisation de notre pays.