Si ce programme est Itar-free, il n’y aura pas de problème, à condition que tout soit contrôlé.
Ces problèmes avec le Scaf et le MGCS sont connus de longue date. À cet égard, je voudrais rendre hommage à Christian Cambon, qui, lorsqu’il était président de la commission, avait organisé une réunion avec plusieurs acteurs du projet Scaf, notamment Dirk Hoke, qui dirigeait Airbus, et Éric Trappier, de Dassault Aviation, pour le faire avancer significativement.
J’ai bien conscience de la difficulté d’arriver à travailler efficacement avec nos partenaires allemands sur un certain nombre de sujets, mais je pense qu’il faut donner sa chance au produit. Je suis fermement attaché à l’industrie européenne de défense. Sur des projets comme celui-ci, avec des coûts colossaux de plusieurs dizaines de milliards d’euros en R&D notamment, il est nécessaire d’associer plusieurs partenaires, y compris l’Allemagne, mais nous devons montrer à ces derniers qu’ils ne sont pas les seuls. Les accords de Lancaster House ouvrent des possibilités avec le Royaume-Uni, mais nous pouvons aussi coopérer avec les Belges, les Espagnols et beaucoup d’autres.
J’estime que cet amendement n’a pas de sens. Il faut aller au bout du dispositif, même si nous avons tous des doutes, notamment lorsque nous voyons le Bundestag voter par étapes. En effet, lorsque l’on va voir un banquier pour financer sa maison, on ne lui demande pas d’abord de financer la dalle, pour peut-être ensuite construire un deuxième ou un troisième étage. C’est un peu comme cela que les Allemands fonctionnent, ce qui nous pose problème.
Cependant, je suis totalement en phase avec ce qu’ont dit Dominique de Legge et M. le ministre.
Pour terminer, je veux rendre hommage à Éric Trappier, qui, à l’époque, alors que le Gouvernement exerçait des pressions, a refusé le transfert de la propriété intellectuelle des commandes de vol. Je pense qu’il a bien fait, car c’était risqué. Toutes les garanties ayant été prises sur ce projet, il faut maintenant qu’il avance. Je suis de ceux qui pensent que la France seule n’était pas en mesure de le mener à bien.