Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, je tiens à exprimer le soutien enthousiaste du groupe Écologiste – Solidarité et Territoires à cette proposition de loi visant à lutter contre la précarité de la jeunesse par l’instauration d’une allocation autonomie universelle d’études.
Il s’agit d’une mesure importante, d’une réponse concrète, pragmatique et responsable. Il s’agit également d’une disposition de protection : en instaurant cette allocation, nous mettons en place un filet de sécurité aux mailles serrées pour nos jeunes ; nous offrons aux étudiants la possibilité de se concentrer sur leurs études et de ne pas être obligés d’exercer un travail à temps plein en parallèle.
Nous leur offrons une perspective plus solide : nous leur offrons l’autonomie. Et nous nous offrons à nous, mes chers collègues, une occasion de répondre concrètement aux préoccupations croissantes des jeunes.
Cette proposition de loi vise à reconnaître l’accès à l’éducation comme droit fondamental. Qu’est-ce qu’une société qui laisse les barrières financières limiter les opportunités éducatives ? Qu’est-ce qu’une société qui ne souhaite pas investir dans sa jeunesse ? Une jeunesse éduquée et épanouie est une promesse républicaine et un pilier solide pour l’avenir de notre pays.
Vous avez été nombreux à évoquer le coût de cette mesure. Madame la ministre, vous l’avez évalué à 24 milliards d’euros. Or ces 24 milliards d’euros seraient financés d’abord et en très grande partie par le budget des bourses, ensuite par le budget des APL, enfin – cela a été trop peu dit – par la demi-part fiscale que représente aujourd’hui chaque jeune sur la fiche d’imposition de ses parents. Cette demi-part fiscale est très injuste, car elle réduit d’autant plus l’impôt que le salaire est élevé !