Puisque j’ai été interrogée sur la défense, je rappelle que l’Union européenne a déjà fait beaucoup en matière de munitions et d’achats communs. Elle a créé un fonds d’investissement, ainsi qu’un fonds de recherche et développement, le Fonds européen de la défense (FEDef).
Ce que nous voulons, pour le futur, c’est, bien sûr, augmenter et amplifier toutes ces initiatives, avec une préférence européenne, pour développer une véritable industrie européenne de défense.
Pour ce qui concerne les accords commerciaux, le cadre reste le même.
Nous nous sommes fixé trois principes : la réciprocité - je pense notamment à l’ouverture des marchés publics - ; la nécessité d’accords stratégiques - on peut penser à l’accord avec le Chili - ; la nécessité d’accords qui respectent nos engagements environnementaux.
En l’état, le Mercosur ne respecte pas ces trois critères. La position de la France demeure donc inchangée : c’est non !
Pour répondre sur la COP28, ce que nous voulons, ce sont des résultats. Le commissaire Wopke Hoekstra a travaillé à ces résultats, dans le respect du mandat européen.
Je pense notamment à deux avancées, la sortie progressive des énergies fossiles et l’intégration du nucléaire comme énergie décarbonée, ce qui constitue une victoire à de nombreux points de vue.
En ce qui concerne l’élargissement, je ne peux que répéter que nous allons œuvrer, comme nous l’avons déjà fait au Conseil affaires générales et, de façon plus large, en bilatéral, à soutenir les propositions de la Commission qui recommandent d’ouvrir les négociations d’adhésion à l’Ukraine et à la Moldavie, au regard des progrès importants qu’elles ont effectués.
Nous avons demandé, hier, en conseil Affaires générales, que la présidente de la Commission présente à l’ensemble des chefs d’État et de gouvernement les progrès effectués par l’Ukraine, notamment dans le but de convaincre la Hongrie.
Pour ce qui est des Balkans occidentaux, nous allons continuer d’encourager les efforts, avec l’intégration graduelle.
Le plan de croissance en est une partie pleine et entière.
Pour faire simple, en cas de progrès en matière d’État de droit et d’alignement sur la politique européenne de sécurité et de défense, des fonds seront versés. Cependant, ces aides sont réversibles !