Monsieur le président, madame la secrétaire d'État, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, en tant qu'élu des Ardennes, en région Grand Est, je suis, moi aussi, très heureux de participer à ce débat sur le renforcement de la coopération entre la France et le Luxembourg en matière de transports transfrontaliers.
Dans mon département d'élection, la question frontalière se pose plus avec la Belgique. Je pourrais notamment évoquer la voie ferrée entre Charleville-Mézières, Givet, Dinany et Namur, un tronçon de 22 kilomètres dont les travaux sont interrompus depuis de nombreuses années.
Ce sont principalement mes collègues élus des départements proches, comme la Meurthe-et-Moselle et la Moselle, qui sont intervenus sur le texte qui nous intéresse aujourd'hui. J'ai quelques souvenirs de l'époque où j'effectuais mon service militaire à Nancy, dans les années 1978-1979. J'utilisais alors une ligne ferroviaire Thionville-Metz-Luxembourg. Il y avait aussi à l'époque ce que l'on appelait le Métrolor, une desserte cadencée sur le sillon lorrain.
Le temps a passé, et il faut s'adapter constamment. Mais je reste un défenseur inconditionnel du rail, comme bon nombre de nos collègues.
Je salue le travail qui a été mené sur ce texte par la commission des affaires étrangères et son rapporteur, mais on aurait pu imaginer que d'autres commissions soient associées : je pense ainsi à la commission des finances, ainsi qu'à la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable.
Le volet financier du texte est particulièrement important. Il y a les fonds européens, l'État, qui reste le premier contributeur des collectivités territoriales – cela a été rappelé lors de l'examen du projet de loi de finances –, à hauteur de 108 milliards d'euros, la région Grand Est, les conseils départementaux, intercommunaux, les communes, et, enfin, le Luxembourg, en tant qu'État souverain.
Le volet ferroviaire nécessitera d'importants investissements, puisque quelque 35 000 travailleurs seront concernés à l'échéance 2030. De manière générale, les besoins en mobilité sont en augmentation. Je pense au train, que nous soutenons, mais aussi au covoiturage, ou même à la voiture individuelle. L'autoroute A31 est complètement saturée.
Je soutiens de tels investissements et, au-delà, la coopération transfrontalière entre la France et le Luxembourg.