Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, après avoir présenté, au mois de juin dernier à l'Assemblée nationale, le projet de loi autorisant l'approbation de l'avenant entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement du Grand-Duché de Luxembourg au protocole d'accord du 20 mars 2018 relatif au renforcement de la coopération en matière de transports transfrontaliers et à la convention du 23 octobre 2020 relative au financement d'aménagements visant à renforcer la desserte ferroviaire et favoriser les mobilités durables, je suis heureuse de soumettre aujourd'hui ce texte à votre approbation.
La coopération transfrontalière entre la France et le Luxembourg est un volet essentiel et structurant de nos relations bilatérales, tant pour soutenir le dynamisme économique de la région que pour faciliter le quotidien des travailleurs frontaliers. Les sénateurs représentant les départements frontaliers de nos voisins européens ne me contrediront pas sur ce point.
En 2018, date du premier accord entre nos deux pays, 90 000 travailleurs frontaliers traversaient chaque jour la frontière par la route ou le rail. Nous nous étions alors accordés sur le cofinancement d'infrastructures de transports collectifs pour augmenter la capacité des lignes ferroviaires et promouvoir une mobilité plus durable entre la France et le Luxembourg.
En 2023, 122 0000 Français traversent chaque jour la frontière luxembourgeoise. Ce nombre, en constante augmentation, pourrait doubler à l'horizon 2050.
Les axes routiers et ferroviaires sont régulièrement saturés. Cette situation, difficile à vivre…