Je pense, enfin, aux grands projets de coopération.
L’année 2025 pourrait être décisive pour le renouvellement de nos programmes nationaux de blindés lourds et d’avions de combat, compte tenu des incertitudes qui entourent les coopérations engagées avec notre partenaire allemand.
Ces trois limites majeures nous imposent de poursuivre notre travail de réflexion sur l’avenir de notre politique de défense, qu’il s’agisse de ses objectifs ou de ses moyens.
Monsieur le ministre, la première année de mise en œuvre de la LPM est certes conforme aux engagements ; 2024 verra la livraison de plusieurs équipements majeurs et la force de dissuasion nucléaire poursuivra sa modernisation. Mais, avec ce projet de loi de finances, on ne fait qu’amorcer l’ajustement de l’effort capacitaire.
Pour aller plus loin, nous avons émis sept recommandations dans notre rapport. Elles ont toutes le même but : permettre à notre pays de basculer véritablement en économie de guerre.
Pour ce qui concerne, par exemple, les obus de 155 millimètres, les livraisons totales devraient être de 20 000 unités en 2024, soit l’équivalent d’à peine quatre jours de consommation des armées ukrainiennes.