Dans ce dossier, il convient d’évaluer le risque que fait peser l’état très dégradé des cuvelages et des puits d’accès aux sites de Stocamine, ainsi que les conséquences financières de leur potentielle rupture pour les déchets toxiques qui devraient y être confinés dès l’année prochaine.
En effet, si l’un des cuvelages qui traversent la nappe phréatique sur une hauteur de trente mètres, même obstrué, venait à céder, il s’ensuivrait un ennoiement beaucoup plus rapide que ce qui est indiqué dans les études disponibles, qui n’ont du reste jusqu’à présent pas évalué précisément ce type de risque.
En Allemagne, dans la mine d’Asse, où des faits similaires se sont déroulés, les coûts s’élèvent d’ores et déjà à plus de 3 milliards d’euros, alors que seuls les travaux préparatoires à l’extraction d’urgence des déchets ont démarré.
Compte tenu de l’incertitude qui pèse sur la réversibilité du confinement si les puits d’accès aux sites devaient être obstrués, l’adoption du présent amendement nous permettra d’évaluer précisément le risque et l’impact de la rupture d’un des cuvelages, ainsi que le surcoût financier que celle-ci induira pour l’État.
Mardi, notre assemblée a voté mon amendement tendant à financer une telle étude, pour un montant de 200 000 euros. Il s’agit donc, par cohérence, d’acter la remise au Parlement avant le 1er septembre 2024 du rapport de cette étude, dont les financements sont déjà provisionnés.