Pourquoi ne pas reconnaître qu'entre le loup et la brebis le loup est l'agresseur, et la brebis, la victime ?
Pourquoi ne pas reconnaître la violence que représente la prédation pour des éleveurs amoureux de leur métier, que tous les chèques d'indemnisation du monde ne suffiront jamais à apaiser ?
Ne pourrait-on pas admettre que nos éleveurs et nos bergers subissent une forme de harcèlement, les astreignant à une veille constante et les soumettant à l'angoisse perpétuelle du lendemain matin ?
L'amélioration de leurs conditions de travail ne devrait-elle pas constituer le premier des leviers pour l'attractivité des métiers du vivant, à l'aube d'une loi sur le renouvellement des générations, devenu le défi majeur de notre agriculture ?
Nos éleveurs ont le droit à la tranquillité et à la sécurité !
Pour conclure, je dois vous avouer ce qui m'attriste le plus dans la situation actuelle : que le pastoralisme soit toujours plus réduit à son face-à-face avec le loup, à l'heure où la transhumance a été reconnue au patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'Unesco. §