Monsieur le sénateur Jean-Michel Arnaud, le projet auquel vous faites référence consiste en la prolongation d’un téléphérique dans la station de La Grave. Il a été autorisé par la commune, qui a instruit et délivré un permis de construire le 3 avril 2023.
Les glaciers représentent environ 10 % de la surface des terres émergées. Ils remplissent des rôles majeurs dans le fonctionnement des différents cycles structurants, tels que la séquestration du carbone, le cycle de l’eau ou les habitats du vivant, essentiels à la vie sur terre. L’accélération du réchauffement et du dérèglement climatique menace en premier lieu ces territoires.
Le Président de la République a insisté, à l’occasion du One Planet – Polar Summit, qui a réuni une quarantaine de représentants d’États à Paris au mois de novembre dernier, sur la nécessité de renforcer la protection des glaciers et de la cryosphère à l’échelle mondiale et à celle de la France.
À ce jour, près de 60 % des glaciers de l’Hexagone sont sous régime de protection forte, de même que tous les glaciers ultramarins. L’enjeu est que tous nos glaciers relèvent, à terme, de ce régime.
Pour atteindre cet objectif, le Gouvernement prépare une initiative copilotée par les préfets de région et les présidents de région concernés, et ancrée dans les territoires, pour que chacun s’approprie ces nouveaux espaces à haute valeur ajoutée de biodiversité. Il s’agit d’accompagner les élus pour coconstruire leur protection avec l’ensemble des citoyens et des acteurs locaux.
Dans ce contexte, le Gouvernement a indiqué le 7 décembre dernier que, s’agissant particulièrement du glacier de la Girose, une mission d’appui serait lancée, en lien avec le préfet : il s’agit de poser clairement les enjeux, les perspectives, les atouts et les limites relatifs à la fréquentation touristique et sportive du glacier, ainsi que d’envisager les leviers pour améliorer sa protection et conforter un projet de territoire durable au service de la qualité de vie des habitants.
Ces principes génériques permettront d’ouvrir les espaces. Il va de soi que les parlementaires seront étroitement associés à cette réflexion.