Intervention de Audrey BÉLIM

Réunion du 17 janvier 2024 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Suite du cyclone belal à la réunion

Photo de Audrey BÉLIMAudrey BÉLIM :

Monsieur le Premier ministre, La Réunion a connu pour la première fois depuis trente ans le passage de l’œil d’un cyclone. Je profite de ce moment pour exprimer ma solidarité aux Mauriciens, également durement touchés.

À l’heure où nous parlons, le bilan humain fait état de quatre décès. Sur le plan matériel, de nombreux Réunionnais sont sinistrés. Les récoltes des agriculteurs ont été fortement atteintes par le cyclone.

Je salue l’action des élus locaux, qui ont ouvert dans des délais contraints 158 centres d’hébergement d’urgence pour les populations les plus fragiles, mais aussi celle du préfet et du Gouvernement. Vendredi devrait être annoncée la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle, demandée par l’Association des maires du département de La Réunion, que j’ai soutenue.

Pour l’instant, La Réunion a tenu. Mais Belal n’est qu’un avertissement de plus. La prévention des risques et la préparation face aux crises doivent être renforcées.

À court terme se pose la question de l’accompagnement des collectivités. Par exemple, à Saint-Denis, les dépenses post-cyclones s’élèvent à 6 millions d’euros, et ce sans les travaux sur le bâti.

À moyen terme se pose la question de la résilience de notre territoire. De nombreux Réunionnais n’ont plus accès à l’électricité ni à l’eau. Les budgets liés aux réseaux de distribution d’électricité sont-ils à la hauteur des besoins ? Comment se fait-il que les fils électriques ne soient pas enterrés, alors que La Réunion est une terre de cyclones ?

Ce n’est pas une surprise, ce n’est pas imprévisible ! Une succession de cellules de crises ne pourra pas faire une politique.

Se pose aussi la question de notre lutte contre le dérèglement climatique. Nous l’avons vu dans le Pas-de-Calais, nous le voyons aujourd’hui à La Réunion, les tempêtes et cyclones se multiplieront et s’aggraveront. Qu’allez-vous faire pour accélérer en matière de transition énergétique, alors même que le ministère de plein exercice a été supprimé ? La question n’est donc pas de savoir ce qui a été fait, mais bien ce que vous allez faire !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion