Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, chère Nathalie Delattre, la santé mentale des jeunes est une préoccupation croissante dans la société contemporaine.
Les jeunes sont confrontés à de nombreux défis et pressions constants, qui peuvent avoir un impact dévastateur sur leur bien-être psychologique.
Un autre phénomène se développe particulièrement à l’adolescence, période propice à l’expérimentation de comportements à risques : la consommation de substances psychoactives. Aucun adolescent n’est à l’abri et tous les milieux socioéconomiques peuvent être touchés.
Les jeunes qui se tournent vers les drogues et les stupéfiants le font souvent pour échapper à leurs problèmes et fuir leur réalité. Mais, au lieu de les aider, de telles substances peuvent avoir des conséquences très graves sur leur santé mentale. Elles créent une addiction extrêmement difficile à surmonter.
L’utilisation de drogues peut entraîner des troubles anxieux, des problèmes de comportement, comme l’agressivité. Elle peut également altérer la capacité de concentration, la mémoire et les fonctions cognitives, conduisant à des difficultés scolaires et académiques, ainsi qu’à des problèmes d’apprentissage pouvant aboutir à une déscolarisation.
La consommation de stupéfiants chez les jeunes utilisateurs peut avoir des répercussions profondes sur le fonctionnement du cerveau et causer de graves problèmes de santé mentale, notamment la survenue de pathologies, comme la schizophrénie ou la dépression.
Récemment, c’est l’usage détourné du protoxyde d’azote, dit gaz hilarant, qui a fait la une de l’actualité. La recrudescence de cet usage chez les jeunes avec des consommations répétées, voire quotidiennes, peut entraîner d’importantes séquelles. Plusieurs cas graves ont d’ailleurs été rapportés au cours des deux dernières années.
Nous devons donc nous attaquer aux racines du problème en identifiant le mal-être des jeunes qui les pousse à consommer ces stupéfiants pour fuir la réalité et en leur permettant d’être accompagnés par des professionnels de santé compétents.
J’ai été alerté par le Syndicat national des psychologues : à ses yeux, le dispositif Mon soutien psy, mis en place par le Gouvernement au mois d’avril 2022, est un échec.