J'entends tout à fait cette remarque de fond, et je veux y répondre humblement, en regardant le verre à moitié plein. Je suis loin d'avoir toujours des propos tendres envers la Commission, mais j'ai toujours, cependant, une approche pragmatique. Le pragmatisme me fait penser que les six années qui viennent de s'écouler n'ont pas été de tout repos. Dans la succession de crises que notre continent a traversées, l'UE nous a servi de tampon : où en serions-nous après ces crises, sans l'UE ? La Commission est en fin de parcours, il y a effectivement un « sauve-qui-peut » devant des finances européennes particulièrement délicates à gérer, et je partage votre remarque sur le manque de cap. On a l'impression que ça tire dans tous les sens, on le voit aussi avec l'agriculture, où la Commission a fait des fautes. On peut donc aborder la campagne électorale avec des arguments contre l'UE, mais aussi avec des arguments pour.