Êtes-vous prêt à renverser la table pour que le régime pénal des mineurs soit, enfin, adapté à la dangerosité des nouveaux ensauvagés, qui sont souvent des délinquants ?
Cela, ce n’est pas le rôle de l’école ; c’est le rôle d’une justice pénale.
Là encore, nous ne voyons pas de réarmement.
J’en viens à la question de notre souveraineté budgétaire et financière.
Aujourd’hui – je parle cette fois encore sous le contrôle de notre rapporteur général –, notre dette est détenue à peu près pour moitié par des étrangers. Une phrase de Napoléon illustre bien la situation de la France : « La main qui donne est au-dessus de celle qui reçoit. » Il ne peut pas y avoir de souveraineté financière lorsqu’on dépend à ce point de l’étranger.
Et si la voix de la France est aussi affaiblie en Europe, n’allez pas chercher plus loin ! Un pays qui ne tient ni sa dette ni ses comptes est une nation qui ne peut pas tenir son rang et dont la voix s’affaiblit dans le concert international et particulièrement en Europe.
Je voudrais aborder le sujet de l’agriculture, dont il a beaucoup été question.
Le malaise des agriculteurs vient tout simplement du fait qu’on les a mis dans une tenaille impossible, qui pousse un trop grand nombre d’entre eux au suicide : toujours plus d’ultralibéralisme à l’extérieur et toujours plus de dirigisme à l’intérieur ! Ce sont les noces barbares du dirigisme en France et du libre-échangisme avec l’étranger. Voilà ce qui crée aujourd’hui un tel mal-être.
Vous avez dit : « Je veux créer une sorte d’exception agricole française. » La seule exception agricole que nos agriculteurs connaissent aujourd’hui, en France, c’est l’exception normative. C’est ce qui les tue à petit feu ! La France importe des productions dont les modes de culture sont, au nom d’objectifs justes – préserver l’environnement et notre santé –, interdits à nos agriculteurs. Vous avez les moyens d’agir ! Puisque vous avez évoqué le problème des surtranspositions, prenez tout de suite un décret pour permettre l’utilisation de molécules interdites en France, mais autorisées ailleurs en Europe, par exemple en Espagne ou en Allemagne. §Rétablissez une juste concurrence : vous pouvez le faire !
Il faut être conséquent. Votre groupe au Parlement européen a voté toutes les mesures de contrainte environnementalistes dont souffrent nos agriculteurs. §Emmanuel Macron veut le fédéralisme. Mais le fédéralisme, mes chers collègues, implique que de plus en plus de décisions soient prises à la majorité qualifiée. Or, sur la question du Mercosur, il voudrait empêcher à lui seul l’Europe d’avancer ? Mais l’Europe avance sans lui !
Vous ne nous avez pas permis d’exprimer ici notre opposition à l’Accord économique et commercial global, le Ceta. Vous avez consulté l’Assemblée nationale, qui s’est prononcée en faveur de la ratification, parce que vous y aviez une majorité. Ici, nous voulons voter contre le Ceta. Nous sommes cohérents, précisément parce que nous voulons préserver la souveraineté de la France.