Il nous faut prolonger une politique qui met en valeur le travail. Les annonces que vous avez formulées hier vont en ce sens ; nous les saluons.
Travail, souveraineté, autorité : voilà la ligne que vous avez tracée hier et rappelée devant nous cet après-midi. Voilà ce qu’il nous faut collectivement construire, avec les élus locaux, pour que nos concitoyens gardent confiance et espoir.
Monsieur le Premier ministre, vous avez voulu tracer une feuille de route qui vous ressemble – pragmatique, concise et structurée –, mais vous n’avez pas oublié de lui faire prendre racine dans le travail de vos prédécesseurs.
Je pense à Édouard Philippe, à Jean Castex et à Élisabeth Borne, dont je veux souligner l’action déterminée au service de notre pays. Nous avons porté ensemble, ces derniers mois, des textes majeurs.
Prendre racine dans le travail mené par vos prédécesseurs, c’est aussi rappeler que tous les territoires ont été concernés par nos réformes, qu’ils soient métropolitains, urbains ou ruraux.
Contrairement à ce que j’entends, la ruralité n’a pas été oubliée – j’y vis chaque jour –, notamment en ce qui concerne le renforcement des services publics de proximité. Nous avons également investi fortement dans l’école, dans la santé, dans la sécurité et dans la justice.
Aujourd’hui, de toute évidence, il faut accélérer. Je sais bien, mes chers collègues, que le mot « réarmer » vous fait sourire, mais il souligne notre détermination à renforcer notre pays en matière académique, sociale et économique, en matière de technologie et d’innovation.
Agir dans cette direction, c’est faire le choix de notre indépendance et de notre souveraineté, mais c’est aussi faire le choix de la solidarité et de l’attention que nous prêtons à autrui.
Une France plus forte, c’est une France plus juste, notamment à l’égard des classes moyennes, dont vous avez fait, monsieur le Premier ministre, votre priorité.
Cet objectif d’une France plus forte et plus juste est largement partagé, je le sais, par les élus de tout bord. Nous avons en partage, mes chers collègues, l’amour de ce pays, et nous savons que l’une des clés du succès pour notre Nation, c’est de travailler avec le Gouvernement, les élus, les partenaires sociaux et les forces vives, pour assumer ensemble de grandes ambitions nationales. C’est cela, aussi, le dépassement.
La crise suppose audace, action et efficacité. Aucune formation politique n’a le monopole de ces qualités. C’est pourquoi j’en appelle, avec les sénateurs RDPI de métropole et d’outre-mer, à l’esprit de responsabilité qui nous anime et grâce auquel nous savons conduire, dans cet hémicycle, des débats nourris, mais constructifs, et trouver des voies d’accord.
Monsieur le Premier ministre, vous nous avez rappelé le cap et dit la méthode. Nous savons votre détermination. Vous connaissez notre fidélité et notre loyauté envers le projet présidentiel. Vous souhaitez être un Premier ministre de terrain. Nous serons à vos côtés !