Vous êtes sur une pente glissante, qui vous mène hors du champ républicain. Si vous refusez de l’entendre de ma bouche, entendez-le de celle de Xavier Bertrand.
Monsieur le Premier ministre, je n’ai pas encore parlé d’écologie, du moins pas selon la conception « ensilotée » que vous vous en faites.
L’affermissement du pouvoir de vivre, la réorganisation du travail, le renouveau démocratique, le renforcement des libertés publiques et de l’État de droit, un regard ouvert et accueillant sur le reste de l’humanité, un projet éducatif qui fait confiance à notre jeunesse et qui vise à lui redonner espoir dans l’avenir : c’est ça, l’écologie !
Elle est la vision qui vous manque pour, à partir des territoires et de l’innovation locale, recréer de l’activité économique et recouvrer notre souveraineté, grâce à une transition agricole pourvoyeuse d’emplois et rémunératrice pour les producteurs ; grâce à une réindustrialisation vertueuse, concentrée sur nos besoins essentiels et pensée dans une logique circulaire ; grâce à la transition énergétique, plus compétitive et plus souveraine que le nucléaire ; grâce à une production de logement biosourcés, économes en énergie et reposant sur des filières locales.
L’écologie est la solution pour résorber la fracture territoriale en repensant les mobilités, l’urbanisme et en permettant à celles et à ceux qui le souhaitent de quitter les métropoles.
L’écologie est la solution pour contrôler notre dépense publique, grâce à des investissements intelligents et à la sobriété.
L’écologie constitue, à elle seule, une politique de santé publique.
L’écologie est la solution, enfin, pour nous permettre de dépasser nos divisions, nos haines, nos égoïsmes et de nous mobiliser ensemble autour d’un objectif qui concerne l’avenir de l’humanité tout entière.