Les résidences autonomie sont des ensembles de logements pour les personnes âgées qui sont associés à des services collectifs. Elles constituent des lieux d’habitation et n’ont pas vocation à se substituer aux Ehpad.
C’est pourtant en ce sens qu’elles pourraient évoluer si les plafonds de personnes âgées dépendantes applicables à ces résidences étaient supprimés. Leur nature changerait alors.
J’avoue que je ne comprends absolument pas l’intérêt de cette suppression des seuils maximaux d’accueil. Celle-ci entraînera un glissement des résidences autonomie vers des sortes d’Ehpad non autorisés, puisque la création de places en Ehpad doit s’accompagner de financements ad hoc ; or les financements des résidences autonomie ne sont pas les mêmes.
Le danger est donc que les résidences autonomie ne se transforment progressivement en Ehpad non autorisés, sans financements adaptés, comme ce fut le cas jadis des maisons d’accueil et de résidence pour l’autonomie (Marpa).
La spécificité des résidences autonomie risque de disparaître. Or cet habitat intermédiaire répond à des besoins réels.
Aussi, madame la ministre, mes chers collègues, j’en appelle à votre sagesse sur ce sujet.