Souvent mal connues et oubliées des pouvoirs publics, les résidences autonomie sont confrontées à de nombreuses difficultés qui les mettent en péril.
Selon la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), 2 260 résidences autonomie étaient recensées en 2019, pour une offre de 114 120 places, ce qui est dérisoire comparé aux plus de 7 000 Ehpad, qui accueillent plus de 700 000 personnes.
Surtout, le chiffre est stable depuis 2011, ce qui est un comble lorsque l’on connaît les problématiques de vieillissement de la population.
Pis, selon la Drees, le nombre de résidents a diminué de 2, 2 % entre 2015 et 2019, alors même que, de l’avis même de la Drees, les résidences autonomie auraient toute leur place pour une population nécessitant un accueil moins médicalisé.
De fait, ces résidences, souvent publiques ou gérées par le secteur privé non lucratif, permettent un accompagnement global et accueillent des personnes en situation de précarité ou d’isolement dans un cadre qui leur offre de nouveau du lien social et préserve leur autonomie.
En outre, le reste à charge pour le résident est bien moins élevé qu’en Ehpad, ce qui prouve tout l’intérêt de ces structures.