Intervention de Ivan Renar

Réunion du 22 février 2010 à 21h30
Action extérieure de l'état — Article 5 ter nouveau

Photo de Ivan RenarIvan Renar :

C’est d’ailleurs celle qu’avait retenue la commission de la culture.

À l’évidence, notre choix n’enlève rien à la grandeur de Victor Hugo, personnage ô combien illustre de notre histoire. Le peuple français lui porte une profonde affection et une grande admiration en tant qu’écrivain, mais aussi poète, homme politique et intellectuel engagé. Nous ne pouvons qu’être fiers que la France ait compté pareil citoyen et souhaiter être à son image !

Néanmoins, s’il est un magnifique symbole de la grandeur de la culture française, son nom ne semble pas adapté à la volonté qui préside à la création d’un nouvel établissement public chargé de l’action culturelle extérieure.

Il s’agit, en effet, de rendre plus lisible, plus cohérente l’action culturelle extérieure de la France, en créant un opérateur unique qui doit en être l’incarnation. Il paraît ainsi plus simple que, à l’instar du British Council, notre agence soit très facilement identifiable et porte de la manière la plus évidente possible la mention du pays qu’elle représente.

Ce détail est d’autant plus important que le nom d’un tel institut implanté à l’étranger doit permettre une association immédiate avec le pays d’origine. Ne l’oublions pas, la vocation première de l’agence est de développer et de valoriser l’action culturelle française !

Pour que cet objectif soit le plus facilement atteint, nous proposons de privilégier la lisibilité, par une espèce de simplicité biblique, ainsi que l’efficacité, pour assurer une compréhension et une identification maximales de ce que sera notre nouvel institut.

Je sais aussi que, dans notre boîte à outils, le meilleur statut juridique et l’intitulé ou sa dénomination ne remplacent jamais un bon budget ni des moyens de fonctionnement efficaces. Aux dires de quelques comptables arrogants et glacés – il n’y en a pas ici ! –, la culture coûterait cher. On ne le répétera jamais assez, ce qui coûte cher, c’est non la culture, mais l’absence de culture ! Et certains de nos quartiers en sont l’illustration !

On ne va tout de même pas obliger Victor Hugo à gérer la pénurie !

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