Intervention de Christian Cointat

Réunion du 22 février 2010 à 21h30
Action extérieure de l'état — Article 5 ter nouveau

Photo de Christian CointatChristian Cointat :

Je l’avais bien compris ! C’était une plaisanterie, mes chers collègues !

Grand admirateur de Victor Hugo, j’ai néanmoins été frappé par un argument : les étrangers qui s’intéressent à la France sans être des intellectuels de haut niveau comprennent, de par son nom même, ce qu’est l’« Institut français ». En irait-il de même avec l’« Institut Victor Hugo » ?

Que les « Alliances françaises » deviennent des « Alliances Victor Hugo », et je ne suis pas certain qu’elles attirent autant de monde, parce que le trouble serait jeté.

Autre exemple : pour un Français, « Château Margaux » a une signification forte. Mais, en matière de vins, les connaissances des étrangers ne vont pas au-delà du Merlot ou du Cabernet Sauvignon ! Il faut parler le même langage que ceux auxquels on s’adresse. Malheureusement, même si j’aime beaucoup Victor Hugo, je reconnais que l’expression « Institut français » est plus forte, bien qu’intellectuellement moins satisfaisante !

En outre, – et c’est un argument fondamental qui a été développé par le président de la commission de la culture –, il faut laisser une souplesse pour pouvoir décliner l’appellation selon les lieux et ajouter le nom d’une personnalité célèbre dans le pays où se trouve l’institut, par exemple, Victor Hugo au Grand-Duché de Luxembourg ou Léopold Sédar Senghor au Sénégal.

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