Madame la sénatrice Marie-Thérèse Hermange, vous interrogez Roselyne Bachelot-Narquin sur les projets financés dans le cadre du plan autisme.
Ces financements permettront en premier lieu une plus grande diversification de l’offre d’accueil et d’accompagnement.
Par ailleurs, 4 100 places supplémentaires et de nouveaux modèles d’intervention encore peu répandus en France, inspirés d’approches en cours à l’étranger seront créés d’ici à cinq ans.
Les services de l’État chargés de la délivrance des autorisations pour la création de ces places en établissement ont eu pour mission d’instruire les projets innovants qui leur seront soumis dans une approche constructive, au besoin en ayant recours à des procédures expérimentales.
Compte tenu du décalage encore important qui existe dans la plupart des régions entre l’offre et la demande de prise en charge, ces services ont été incités à faire preuve d’ouverture et de célérité dans l’instruction des projets innovants, en ayant bien entendu le souci constant du respect de la dignité et de l’intégrité des personnes, ainsi que de la qualité et de l’évaluation des prises en charge.
L’élaboration d’un cahier des charges national avec les professionnels concernés est en cours. Il tiendra compte des projets portés par les associations pour assouplir le cadre réglementaire et favoriser des réponses plus adéquates aux aspirations des familles.
Par ailleurs, l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux est chargée de l’élaboration d’une recommandation pour des critères de qualité des interventions en direction des personnes autistes, assurant la dignité des personnes et préservant contre toutes dérives et pratiques dangereuses.
Concernant la question du diagnostic, il existe des recommandations élaborées en 2005 par la Fédération française de psychiatrie en partenariat avec la Haute Autorité de santé. C’est la classification internationale des maladies intégrant l’autisme parmi les troubles envahissants du développement qui est préconisée.
Ces recommandations ont fait l’objet d’une large diffusion par le ministère de la santé et des sports auprès des professionnels de santé lors de leurs parutions en 2006.
En décembre 2008, elles ont de nouveau été diffusées par le biais de la presse professionnelle médicale et par envoi de recommandations « courtes » aux professionnels de santé dits « de première ligne », les médecins généralistes, les pédiatres, etc.
Madame la sénatrice, le Gouvernement a pris la mesure de l’urgence qu’il y a à proposer des solutions aux patients et à leurs familles afin de leur éviter d’avoir à recourir à des structures à l’étranger.
Le ministère de la santé et des sports, en collaboration avec le secrétariat d’état chargé de la solidarité, poursuivra ses efforts dans cette voie.