Je suis étonnée qu'on aborde ce problème sous l'angle du droit des adultes, homosexuels ou non, à adopter un enfant.
Les commissions d'agrément, en tout cas celle que j'ai présidée pendant plusieurs années, s'attachent avant tout à l'intérêt de l'enfant.
Il nous est arrivé très souvent de donner des agréments à des personnes célibataires, le plus fréquemment à des femmes. Chaque fois, nous recherchions le référent de l'autre sexe auquel l'enfant allait pouvoir se raccrocher : si le demandeur était une jeune femme, nous nous demandions quel homme, autour d'elle, pourrait symboliser l'image de l'homme pour l'enfant ; si c'était un homme, quelle femme pourrait jouer ce rôle. C'était souvent le frère, la soeur, un cousin, le grand-père, la grand-mère.