Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, nous venons d'assister à un débat tout à fait passionnant sur un sujet essentiel qui constitue certainement l'un des piliers de l'importante réforme fiscale que j'ai eu le plaisir et l'honneur de présenter devant vous depuis le début de l'automne, dans le cadre de la discussion budgétaire.
Il est vrai que j'attendais tout particulièrement et avec beaucoup d'impatience, que ce débat sur la taxe professionnelle s'ouvre ici, au Sénat.
Je voudrais, en réponse aux intervenants qui se sont exprimés, vous livrer un certain nombre de réflexions sur l'esprit dans lequel nous avons à la fois conçu et, au fil des jours et des semaines, amélioré significativement le projet initial, grâce notamment aux contributions majeures de la commission des finances, de son président, Jean Arthuis et du rapporteur général, Philippe Marini, à qui je tiens à rendre hommage.
Concernant l'esprit qui nous a animés, je voudrais rappeler qu'il s'agit de la concrétisation d'un projet dont nous parlons, les uns et les autres, depuis des années, en avançant l'idée, dans les colloques, qu'il serait formidable de pouvoir modifier cette fameuse taxe professionnelle, tellement contraire à l'intérêt économique.
Si l'on en discutait beaucoup dans les colloques, on en parlait un peu moins dans les hémicycles tant le sujet était difficile, voire périlleux. Pour avoir amorcé le franchissement de l'obstacle, je crois que nous pourrons dire ensemble : « nous en étions » et, dans bien longtemps, lorsqu'il en sera de nouveau question, recommander d'abord à celui qui, d'aventure, viendrait nous demander conseil, de ne pas y toucher trop vite !