Pour autant, il revient à la représentation nationale de rappeler un certain nombre d’évidences.
Enfin, monsieur le ministre, vous avez abandonné la politique des emplois aidés, avant de la rétablir partiellement. Or un soutien à l’emploi et au pouvoir d’achat aurait épargné la dégradation connue en 2008.
En réalité, nous sommes convaincus qu’il faut agir sur trois leviers : le pouvoir d’achat individuel, l’emploi et l’investissement public. Votre plan n’est pas suffisamment ambitieux. Il est regrettable que vous n’ayez pas accepté d’augmenter de façon significative la dotation globale d’équipement. Vous auriez pu disposer de possibilités de dépenses immédiates, car les projets sont prêts. Il aurait suffi de donner des instructions aux préfets pour qu’ils attribuent cette dotation, fortement augmentée, aux communes, qui auraient pu ainsi réaliser immédiatement des investissements. Si tel n’avait pas été le cas au bout de trois ou quatre mois, vous auriez pu vous tourner vers d’autres projets. Ce faisant, vous aviez la possibilité de réaliser des investissements rapides, alors que certains travaux publics de l’État, qui sont sans doute nécessaires, ne donneront des résultats que dans deux ou trois ans.
Monsieur le ministre, vous pourriez également décider d’une mesure qui ne coûte rien : donner instruction aux fonctionnaires d’accélérer les procédures.