Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, avec une part du revenu national brut de 0, 42 % en 2007, la France ne respectera pas l'objectif fixé par le précédent président de la République d'un seuil de 0, 5 % du RNB pour notre aide publique au développement, APD.
Toutefois, mes chers collègues, cette inflexion n'est pas propre à la France, puisque l'APD des membres de l'OCDE a diminué de 5 % en 2006 pour la première fois depuis dix ans. Les prévisions pour 2008 tablent sur une augmentation de près de 1 milliard d'euros de l'aide française, mais rien n'est moins sûr.
Baisse de l'aide, préoccupation moins marquée lors des sommets du G8, report de l'objectif de 0, 7 % à une date lointaine, c'est-à-dire au moins 2015, essoufflement des initiatives d'annulations de dettes... Le contexte a bel et bien les apparences d'une fin de cycle. Pourtant, alors que nous sommes à mi-parcours de la trajectoire vers les Objectifs du millénaire pour le développement, OMD, nous savons déjà qu'il sera très difficile, voire impossible, de les remplir tous.