Monsieur le ministre, votre réponse est paradoxale.
D’une part, vous connaissez très bien la situation des Côtes-d’Armor, puisque vous avez cité le cas de Chaffoteaux qui est en grande difficulté et celui du site de RFS de Lannion. Vous prenez ainsi la mesure de la situation économique du bassin d’emploi du Tregor et de Saint-Brieuc.
De l’autre, vous confirmez la position du groupe Alcatel-Lucent, à savoir la suppression des 53 emplois sur le bassin de Lannion, et le maintien de la R&D, comme ce groupe l’a déjà annoncé.
Comme je l’ai indiqué dans ma présentation de la situation, les 53 emplois concernent des salariés qui travaillent depuis de nombreuses années dans l’entreprise. La situation locale n’est pas facile, pour les raisons que vous avez données, et il ne sera pas aisé de les reclasser.
Par ailleurs, je ne suis pas non plus persuadé que la restructuration prévue, même si elle a un caractère régional, soit réellement pertinente. Certes, il n’y a pas une grande distance entre Lannion et Trignac, mais les deux villes sont suffisamment éloignées l’une de l’autre pour que les salariés concernés soient dans l’impossibilité de quitter la première, où ils ont construit leur vie, fondé une famille et où leurs conjoints travaillent sur place.
Cela étant, monsieur le secrétaire d’État, je prends acte de votre engagement de suivre avec attention l’évolution de la situation du site de production de RFS de Lannion. Sur la base des propositions que vous venez de formuler, nous ne manquerons pas de vous solliciter de nouveau pour que cette affaire soit suivie au plus près, car vous comprendrez bien que la disparition de ces cinquante-trois emplois est pour nous inacceptable.